Les effets dévastateurs du cumul de responsabilité.

Publié le par Delmas Michel

Les effets dévastateurs du cumul de responsabilité.

        L’appel de régularisation de charges  de l’OPAC de l’Oise envers ses locataires de l’Oise révèle combien notre maire de Pont-Sainte-Maxence a pu abandonner ce rôle essentiel de soutien à ses administrés qui lui revient.

Rappelons que l’organisme d’HLM  vient d'indiquer à ses locataires, par un simple courrier administratif, sans trop de considération, qu'ils se doivent de rembourser des régularisations de charges locatives pour les années 2015 et 2016. L'organisme aurait fait une grosse erreur... Soit, mais les  sommes sont assez considérables, elles peuvent s’élever à plus de 400€ pour certains à Pont-Sainte-Maxence.

C’est surprenant, inédit, inqualifiable.

La déficience de l’organisme pour le respect qu’il doit à ses locataires est immense, beaucoup s’en plaignent depuis un certain temps, alors qu'il se doit de servir en qualité les locataires et les collectivités. Le personnel assure le  travail avec dévouement et professionnalisme, mais les lenteurs, les lourdeurs, les incompréhensions de son système administratif et de sa direction rendent inopérants les efforts. Il apparait un vrai problème de gouvernance.

Partout dans le département, les locataires sont outrés et n’acceptent plus d’être ainsi traités. Pour ce nouvel incident  ils soulignent le manque de considération et exigent les justificatifs qui n’ont même pas été fournis. Ils manifestent et commencent à s’organiser pour appréhender avec rigueur leurs droits et les moyens de recours à leur disposition.

Dans de nombreuses communes, les maires soutiennent leurs habitants et n’hésitent pas à faire pression sur l’OPAC pour exiger plus de transparence et de considération, pour aider à trouver une issue au conflit.

Mais voilà à Pont-Sainte-Maxence, ce n’est pas le cas.

Pour son Maire, cela lui est impossible.

Reniant ses engagements de campagne de ne se limiter qu’à une seule mission, Arnaud Dumontier n’a eu de cesse de chercher à compléter son mandat de Maire. Il est devenu Vice-président de la communauté des communes, Conseiller départemental, Vice-président du conseil départemental, et surtout Président de ….l’OPAC.

Combien de fois, quand j’étais Maire, ai-je eu à intervenir pour que l’OPAC agisse enfin ? Que ce soit pour un appartement insalubre, un problème de chauffage, une colonne d’eau usée cassée, un gardiennage insuffisant, un choix d’attribution injuste, j’ai du souvent forcer le ton, parfois même menacer avant d’obtenir satisfaction pour régler ces situations anormales à mes yeux.

Aujourd’hui, le Maire de Pont-Sainte-Maxence ne peut pas assurer ce rôle essentiel de médiateur dans la vie de sa cité. Il est aussi l'OPAC.

  • Comment pourrait-il entrer en conflit avec l’organisme ? C’est lui !
  • Comment pourrait-il demander attention particulière à une situation dans sa ville ? Il se ferait accuser par les autres administrateurs de favoritisme.
  • Comment pourrait-il exiger un service au personnel de l’OPAC sans passer par son Directeur Général ? Cela déséquilibrerait l’organisme.
  • Comment pourrait-il demander un effort, pour un aménagement, une réhabilitation d’un appartement, une attribution ? Il doit aussi rendre des comptes à l’organisme qu’il préside par ailleurs.

Au lieu de se faire médiateur avec l'Office, il s'est ligoté avec un rôle additionnel de représentant de celui-ci, qui ne peut pas  servir par ailleurs la commune.

Finalement ce sont les 40 % des habitants de Pont-Sainte-Maxence, ceux qui sont  logés par l’OPAC,  qui pâtissent de cette situation, de la quête insensée d'un nouveau pouvoir et de la confusion de la responsabilité qui en résulte.

On a ici une nouvelle illustration de l’abandon progressif de notre Maire pour l’attention qu'il doit aux gens de notre ville, sur-occupé qu'il peut être, ne pouvant trancher dans les conflits d’intérêts qui surgissent, oubliant que le service à sa population reste le plus bel engagement politique local.

Il n’y aurait pas quelque chose qui aurait été oublié au passage ?  

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