Le conseil municipal d'un Maire républicain.

Publié le par Delmas Michel

Le dernier conseil municipal du 1° juin 2015 à Pont-Sainte-Maxence aura permis de révéler toutes les nombreuses raisons pour lesquelles nous nous opposons à la présente majorité municipale dans ses choix de gestion pour la commune. Aussi bien sur la forme que sur le fond c’est l’appréciation libérale qui se révèle tout au service du Maire pour accélérer sa conquête de la commune et du canton en écartant ceux qui pourraient le contredire.

Une année après la prise de responsabilité, on perçoit cette insolence pour les difficultés des Pontoises et des Pontois, ce sectarisme et cet arbitraire pour la vie associative, cette négligence coupable pour la préservation de la nature, ce dédain pour les amis des communes jumelées, ce refus manifeste d’engager les concertations populaires sur les sujet majeurs, cet irrespect déplorable de l’opposition. C’est tout cela qui façonne finalement les vrais visages d’une équipe municipale en recherche de démarcation avec les perspectives équilibrées que la précédente municipalité avait tracées.

Que dire par exemple de cette décision de financer la baisse des prix des cantines pour les familles les plus aisées (– 12%) en augmentant le coût pour les plus bas revenus (jusqu’à + 37% )? L’objectif annoncé de réduire la fréquentation est intolérable quand la méthode cible les plus pauvres. S’en prendre ainsi à des enfants qui parfois n’ont que ce seul repas équilibré. C’est inadmissible et inqualifiable.

Que dire de cette confusion entretenue quant à la participation financière des associations pour l’utilisation des salles municipales? On annonce innover en faisant payer la location des salles de réunion, puis on indique la possibilité d’en être dispensé à la discrétion du Maire. Un tel dispositif arbitraire n’a finalement d’autre sens que de renforcer son influence: patte blanche et soutien pour les associations qui servent la municipalité et refus d’aider celles qui pourraient gêner. L’instabilité qui en résultera avec les charges financières induites injustes conduira au démantèlement de la dynamique associative de la commune. Inadmissible de ne plus reconnaître ces lieux de rencontre de partage et du vivre ensemble, c’est l’extinction de la vie sociale et équilibrée dans la ville sur le long terme, c’est la perte d’attractivité des quartiers, c'est se priver de forces vives.

Que dire de cette décision assumée de revenir sur les méthodes écologiques d’entretien des espaces verts et des voiries que nous avions mises en place ? Personne de la majorité ne vient s’offusquer de la reprise des traitements phytosanitaires à grande échelle. Des produits dangereux pour les organismes aquatiques sont répandus maintenant dans la ville pour la chasse aux herbes. Les services municipaux qui affinaient avec nous de nouvelles méthodes et techniques douces se doivent à une marche arrière désastreuse en passant à côté de la préparation les échéances de 2020 de la loi sur la diversité biologique. Inadmissible de ne pas poursuivre le renforcement de la conscience écologique dans la commune et d’abandonner la préservation de la diversité.

Que dire de ce verdict du Maire qui condamne le Comité de jumelage en confiant exclusivement l’animation des rencontres avec nos amis des villes jumelées à ses services i municipaux? C’est l’abandon d’un travail de base entrepris 40 ans durant pour rapprocher les peuples des communes concernées. Ce sont les signatures des Maires successifs qui se sont investis pour les Chartres d’Amitié avec Auvelais, Sulzbath, Linguère, Grignasco et Feilgueras qui s’effacent. C’est une injure institutionnalisée envers les habitants des communes concernées qui ne présenteront plus l’ombre d’un intérêt pour Pont-Sainte-Maxence. Ce sont le rejet de l’Amitié, l’affranchissement de la capacité à éduquer à la Paix, la fermeture vers l’extérieur, le replis sur soi.

Que dire de la persistance sans concertation de ce projet de la rue de Felgueiras pour accéder au quartier des Terriers.Ceux qui n’y voient pas l’intérêt n’ont plus qu’à se taire. Inadmissible de ne pas accepter de renforcer ses décisions par des actes de concertation et de partage citoyen.

Que dire de ces décisions continues de dépenser sans jamais aucun esprit d’économie.

Ces options politiques, nous les combattons parce qu’elles ne correspondent pas à notre vision du bien pour la commune. C’est notre place d’alimenter le débat sur ces points de divergences et de tenter de convaincre du mal fondé des orientations, alors que nous aspirons à une ville plus ouverte, plus dynamique, plus solidaire pour qu’il y fasse bon vivre. Les altérités sont claires.

Mais ce sont les attitudes d’une Majorité bloquée qui nous offusquent surtout. Nous, membres de l’opposition, sommes des femmes et des hommes comme les autres, des habitants de la cité, des experts de notre environnement et parfois même des gens d’expérience qui ont leur regard lucide sur la commune et la politique municipale. Nous portons des valeurs, des idées qui ne sont pas forcément sottes, nous devons participer aux réflexions et choix collectifs. Mais à Pont-Sainte-Maxence c’est impossible! L’opposition est durablement éjectée des réunions de travail à thème comme celle pour la plaine de Sarron ou encore les comités de quartier.

Finalement c’est le Maire qui résume le mieux sa politique: elle persistera jusqu’en 2020 quoiqu’on en dise.

En cette séance du 1° juin le Maire et son équipe n’auront pas hésité à persiffler, à médire, à dénigrer, dans une attitude d’irrespect scandaleuse envers l’ancien Maire que je suis et qui a parfaitement tenu sa place pour redresser la commune. Je n’avais pas de le droit de rappeler que des décisions prises sons notre mandat ont été développées dans le nouveau, trop réducteur à leurs yeux d’être associés ainsi dans une continuité républicaine.

Voilà où nous en sommes à Pont-Sainte-Maxence de la collaboration pour les affaires communales entre Majorité et Opposition.

Monsieur le Maire est un vrai républicain.

Publié dans COMMUNES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article