Des nouvelles de la CCPOH

Publié le par Delmas Michel

Des nouvelles de la CCPOH

Une crise soudaine imprévisible  ?  NON

C’est une crise profonde qui secoue la communauté des communes des Pays d’Oise et d’Halatte, elle s’est révélée lors du conseil communautaire du 26 septembre 2017 quand le maire de Pont-Sainte-Maxence, Arnaud DUMONTIER, a demandé à ses conseillers de quitter l’assemblée communautaire pour cause de désaccord sur la répartition des participations financières pour l’activité "Tourisme".

On lira par ailleurs, sur ce blog, le détail de cette problématique du transfert de compétence "Tourisme" des communes concernées vers la CCPOH, ainsi que mes appels pour l’aborder avec justice.  

Présageant que nous allions nous orienter vers une crise institutionnelle, j’avais demandé dès l’automne 2016, que l’Assemblée communautaire définisse les principes de partage à partir desquels la commission CLECT, chargée de la répartition, devait travailler.

Ni le maire de Pont-Sainte -Maxence, ni le  Président de la CCPOH (Christian MASSAUX, Maire de Verneuil en Halatte) ne l’ont accepté, pour ne pas révéler leurs divergences avant les élections de l’année 2016. 

Bien mal leur en a pris.

Naturellement les différents se sont accentués. Pour autant fallait-il aller jusqu’à cette réaction violente d’empêcher un conseil communautaire de se tenir,  acte grave s'il en est. Ne pouvaient-ils pas discuter ensemble ? Ne se rencontrent-ils jamais ?

C'est bien le signe d'un manque fondamental de sens collectif au sein de l’Exécutif de la CCPOH.

Peut-être Arnaud DUMONTIER attendait-il l'occasion d'une faille pour critiquer publiquement la gouvernance du Président MASSAUX et celle de la direction administrative de la structure qu'il ne peut pas supporter. Peut-être était-il excité par sa volonté incessante de conquérir un pouvoir ou par la recherche du buzz pour soutenir sa candidature à la Présidence du Département. Peut-être est-il entrain de préparer d'autres alliances territoriales dont M MASSAUX ne veut pas ? Peu nous importe, ce n'est pas ici qu'on doit jouer son influence. 

Tout cela n'est pas sérieux.

Le travail de réflexion stratégique, la pratique d’une gouvernance positive, les conditions du développement de la communauté des communes en sont affectés sérieusement. La présidence MASSAUX apparait bien faiblement imaginative et active, éloignée de l’esprit d'ouverture nécessaire au bon fonctionnement de ce type de structure, engluée qu'elle est dans ces luttes intestines qui émergent.

Méthode raisonnable de gouverner ? 

Ce n’est donc pas qu’une crise temporaire qui s’anime, ce sont des insuffisances de fond dont les conséquences seront majeures:

  • Le conseil communautaire n’a pu se réunir qu’un mois et demi après l'ouverture de la crise, alors qu’il y avait des dossiers urgents à délibérer.  
  • La question de la participation des communes concernées par le transfert du tourisme n’a toujours pas été résolue. Elle devait l'être avant le 30 septembre. Pour éviter un arbitrage du préfet on en est à construire un montage financier, décalé de toute réalité, dans lequel chaque commune  se sera protégée sans tenir compte des autres, laissant la communauté de communes combler les trous.
  • La dynamique tourisme au sein de l’intercommunalité  va porter pendant longtemps le poids du déficit structurel de moyens, de confiance, de capacité de réflexion qui en résultera. Cette activité aura bien du mal à s’en relever, gageant une perte d’opportunité pour un des piliers économiques de notre collectivité et ceci pour longtemps, le temps ne se rattrapant jamais.
  • Les membres du  personnel des anciens offices de tourisme se trouvent fragilisés dans l' l'incompréhension et la confusion des statuts qui en résultent.
  • La confiance en l’Exécutif de la communauté des communes est maintenant largement entamée avec ces mésententes palpables, ces soupçons de non-dits, cette fausseté des déclarations, mais aussi avec l'évidence de la partialité du Président en faveur de sa commune Verneuil en Halatte.
  • Le chantier de la prise de nouvelles compétences sera parsemé de difficultés, chacun s’attachant maintenant à préserver sa seule commune, perdant de vue l’esprit collectif, cachant ses réalités, Verneuil en Halatte en ayant inventé le principe.

Pourtant c'est bien l'avenir qui nous concerne.

Il y a tant de dossiers d'avenir à travailler en profondeur

  • L’intégration dans de nouvelles organisations territoriales et le choix entre Pole Métropolitain (Compiègne, Creil, Beauvais) avec ses dynamiques économiques ou Pole rural (PETR);
  • Les dynamiques économiques, en relation avec les pôles proches (aéronautique, chimie verte, CEBIOS, Roissy, étoile ferroviaire de Creil…);
  • Les futures nouvelles compétences à mettre en place (transport, habitat des personnes défavorisées, politique de la ville, eau et assainissement…);
  • La relation avec la région Haut de France qui commence à prendre son rythme de travail;
  • La gouvernance ouverte pour que chaque commune se sente concernée;
  • La baisse des dotations et les nouveaux modes de fonctionnement économes à mettre en place. 

Comment définira-t’on maintenant collectivement les objectifs, les stratégies, les moyens? Les discussions et les débats seront tellement verrouillés par crainte d'ouvrir publiquement les désaccords destructeurs insupportables.

Masquer l’ingouvernabilité:

 Il a fallu masquer toutes ces insuffisances et incompétences. On a voulu donner le change.

On a  proposé de nouveaux  modes de fonctionnement du comité exécutif.  Illusoires sont-ils, sans lien avec la crise émergée, dangereux en isolant et précipitant le Président dans les mains de son administration, .....encore plus.

On a proposé la création d’une nouvelle Vice-présidence, pour mieux servir ses copains, l'objectif étant de stabiliser le pouvoir vacillant, mais on a obéré la question de l'absentéisme chronique du "Choisi". Quelle exemplarité pour la CCPOH, nos concitoyens apprécieront.... 

Des responsabilités politiques évidentes:

C’est ainsi, c’est dans cet état que la CCPOH marche aujourd’hui, à cloche-pied, la tête enfouie, déconnectée du reste de son corps. Les conseillers communautaires attendent avec inquiétude des dénouements des crises profondes révélées ou encore cachées. Seront-elles digérées avant la fin de ce mandat?

La faute politique est devenue évidente. Ils avaient tous les moyens, ils les ont gâchés, ils se sont disputés sur le secondaire.

Définitivement, les efforts ne sont pas fournis pour faire vivre un projet et une ambition communs en cette communauté des communes. Celle-ci est pourtant bien destinée à agir pour améliorer une part de plus en plus importante de notre vie local.     

Publié dans CCPOH

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